« Je suis insultée en permanence. Au bout d’un moment, on ne peut plus laisser passer ça. » Ludovine de la Rochère, présidente de la Manif pour tous, nous résumait ainsi son état d’esprit, quelques jours avant le procès de l’ex-présidente d’Act Up Sud-Ouest pour « injure publique » qui s’est tenu le 10 septembre à Toulouse (Haute-Garonne).
Le délibéré rendu mardi par le tribunal correctionnel a donné raison à Ludovine de la Rochère. Les magistrats ont considéré que le slogan « Manif pour tous homophones assassins complices du sida », inscrits sur une banderole et plusieurs affiches déroulées et brandies en mai 2017 dans la Ville rose par des militants d’Act Up, constituait une injure publique. Louise Loudriou, l’ex-présidente d’Act Up Dud Ouest, qui était l’unique prévenu au procès, a été condamnée à une amende de 300 € avec sursis, ainsi qu’à verser 1 € symbolique à l’association la Manif pour tous et 1 000 € pour les frais de justice.
La Manif pour tous, qui s’était fait connaître en protestant dès 2012 contre la loi sur le mariage pour tous, au nom des valeurs de la famille traditionnelle, avait porté plainte avec constitution de partie civile suite à des faits survenus le 30 mai 2017. Jour où l’association avait organisé à Toulouse une rencontre pour débattre de la PMA et de la GPA.
« Quand nous sommes arrivés devant la salle, il y avait des militants d’Act Up qui empêchaient la tenue de la conférence. Ils étaient tellement violents que nous avons dû faire la conférence à un autre endroit », nous indiquait Ludovine de la Rochère avant le procès.