Les nouvelles techniques de procréation ont entraîné l’émergence de marchés juteux, où l’embryon tient lieu de marchandise. Un trafic aux limites de la légalité se développe à toute vitesse à l’échelle planétaire : les livraisons d’embryons cryogénisés.
Rompu à l’exercice des long-courriers, un petit brun s’installe, troque sa chemise contre un tee-shirt à manches courtes. Les traits tirés, le jeune homme va entamer sa nuit. Nous commençons la conversation. Du haut de sa vingtaine d’années, celui que nous nommerons Jake (1) pérore. Cela tombe bien, nous avons du temps. Verre de whisky coca à la main, il explique la raison de sa présence à bord du vol Air India AI142. « Je suis employé par une société londonienne qui m’envoie récupérer des embryons cryogénisés un peu partout dans le monde, je les transporte ensuite vers d’autres pays. »Des embryons qui, la plupart du temps, sont destinés à une GPA (gestation pour autrui). À quelques milliers de pieds, Jake m’annonce le plus simplement du monde qu’il s’apprête à transporter de futurs êtres humains, âgés de 0 à quelques jours, dans un vulgaire sac à dos en cabine…
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