FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN – Le Comité d’éthique (CCNE) a rendu en juin dernier un avis favorable sur l’ouverture de la PMA aux femmes célibataires et aux couples de femmes. Mais pour Aude Mirkovic, une telle décision ne peut qu’enfreindre les droits de l’enfant, que la France s’est pourtant engagée à sauvegarder.
FIGAROVOX.- Tout en affirmant qu’elle est un «enjeu de société», vous écrivez dans votre livre, en reprenant les propos de Jacques Testart, que faire une insémination artificielle est à la portée du premier venu. Alors que signifie l’agitation qu’on fait autour de cette question?
Aude MIRKOVIC.- En effet, l’insémination de femmes fertiles, par des donneurs eux aussi fertiles, ne requiert aucune compétence médicale: il suffit d’introduire le sperme à l’aide d’une pipette, et cela a toutes les chances de fonctionner lorsqu’il n’y a pas de problème de fertilité. Il y aurait donc dans cette prestation médicale une forme d’abus, surtout pour les deniers de l’assurance maladie.
L’agitation, comme vous dites, ne concerne pas la possibilité qu’une femme a de s’inséminer elle-même d’une manière ou d’une autre. Ça, c’est un fait. L’agitation porte sur le projet envisagé de légaliser cette pratique, autrement dit d’organiser légalement la conception d’enfants d’une manière qui les prive de père.
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Par Paul Sugy – Publié le 13/04/2018 à 20h36
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