REPORTAGE – Plusieurs manifestations ont dénoncé la tenue de l’événement «Désir d’enfant» ce week-end, protestant contre le démarchage d’agences étrangères de gestation pour autrui (GPA).
Banques de sperme avec donneurs «de haute qualité», cliniques américaines, espagnoles ou ukrainiennes spécialistes de la reproduction, nutritionnistes de l’infertilité, entreprises d’expédition postale de gamètes ou d’embryons… Des bilans de fertilité au don de gamètes, de la PMA à la à la GPA (gestation pour autrui) – technique de procréation prohibée en France – toutes les étapes de la reproduction médicalement assistée étaient représentées au salon Désir d’enfants, organisé ce week-end porte de Champerret. Une véritable foire commerciale de la procréation? Pour sa deuxième édition, cet événement conçu pour mettre en contact des «experts en fertilités» et des candidats à la parentalité, n’a pas manqué de faire polémique.
Vêtues de longues robes rouges et de coiffes blanches, des militantes féministes grimées en mères porteuses de La Servante écarlate, la célèbre dystopie de Margaret Atwood, ont manifesté leur opposition à la GPA devant le salon, samedi matin. Regroupées sous la bannière de CIAMS, une organisation internationale qui milite pour l’abolition de la maternité de substitution, ces militantes jugent «inadmissible que des cliniques étrangères soient autorisées à promouvoir la GPA sur le sol français».
Munies de pancartes et de banderoles «Stop à l’achat d’enfant», «Stop à l’exploitation des femmes», les manifestantes ont dénoncé «la complicité» de l’État français alors que leurs lettres d’alerte sur la tenue de ce salon au ministre de l’Intérieur et à la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes sont restées sans réponse. Sur les murs alentour, des collages égrainaient le nom de mères porteuses mortes en couches. «De nombreuses femmes sont mortes de grossesses en GPA, les contrats qu’elles signent avec les agences stipulent que le risque de mort est supporté par elle et leur famille», s’insurge l’association Osez le féminisme qui s’est jointe à ce mouvement de protestation.
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