« PMA, GPA [gestation pour autrui], on n’en veut pas ! » A deux jours de l’examen du projet de loi sur la bioéthique, mardi 21 janvier, en séance publique au Sénat, les opposants au texte, qui prévoit d’étendre à toutes les femmes la possibilité de recourir aux techniques de procréation médicalement assistée (PMA), ont de nouveau défilé dimanche à Paris à l’appel d’un collectif d’associations, dont La Manif pour tous.
Sous un ciel bleu azur, 26 000 personnes, selon le cabinet Occurrence (contre 74 500 lors du précédent rassemblement, le 6 octobre 2019), 41 000 selon la préfecture, ont dénoncé à la fois « la marchandisation de l’humain » et ont martelé leur attachement à la défense de la figure paternelle, menacée selon eux par l’évolution de la loi.
Sur le parcours, après avoir dépassé l’Assemblée nationale, qui a adopté le texte en première lecture en octobre 2019, les organisateurs ont appelé à se réunir de nouveau mardi devant le Palais du Luxembourg. Les sénateurs doivent examiner pendant dix jours le texte qui prévoit, outre l’ouverture de la PMA, une évolution dans l’encadrement de la recherche sur les embryons et les cellules souches. Les parlementaires ont été invités par les manifestants de dimanche à s’engager contre la loi.
Rien ne dit toutefois que le Sénat, pourtant majoritairement à droite, s’opposera au gouvernement sur ce sujet. Au contraire. La loi a, après tout, été adoptée avec des modifications mais sans heurts en commission spéciale. Les débats ont, eux, été apaisés. Bien loin du pugilat qu’ont pu être, à certains moments, les discussions autour du mariage pour tous voulu par François Hollande, et conspué par La Manif pour tous.
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