Marianne – Grand-mère porteuse : la science au service des fantasmes

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Papa est mon oncle, ma mère est ma grand-mère, mais tout va bien. La petite Uma est née par GPA au Nebraska, dans une configuration familiale qui pose de nombreuses questions, même aux partisans de la gestation pour autrui.

L’information étant sortie en France le 1er avril, beaucoup ont cru à une de ces blagues dont la presse continue à parsemer ses éditions le jour J. Mais non. Ce n’est pas un poisson d’avril. Le site américain Buzzfeed News y a consacré un long article pétri d’émotion : une grand-mère de 61 ans a accouché récemment de sa petite-fille. L’article nous présente sous la forme d’un récit détaillé l’histoire de Cécile Eledge, qui a accouché de l’enfant de son fils Matthew, homosexuel. Un bébé conçu à partir du sperme de Matthew et d’un ovocyte de Léa, sœur d’Elliott, le mari de Matthew. Bref, une belle histoire de famille et d’entraide, présentée sous le signe de l’évidence puisqu’inspirée par l’amour et le désintéressement. D’où vient alors le fait que l’on ressente comme une gêne à la lecture de cette histoire de famille tuyau-de-poêle (pour reprendre une expression aussi désuète que la famille non tuyau-de-poêle) ?

On peut penser ce qu’on veut du mariage homosexuel, ce n’est pas là le sujet. On peut même penser ce qu’on veut des familles homoparentales, elles existent de fait, sous des variantes infinies dictées par la complexité des existences individuelles. En l’occurrence, Matthew et Elliott, les deux protagonistes et heureux pères, avaient pensé à adopter mais ils ont préféré la GPA pour, disent-ils, « contrôler tout ce qui se passait ».

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