Homosexuelle et pionnière du MLF, l’historienne s’oppose à la PMA pour toutes et à la GPA. Au nom d’un féminisme ancré dans la différence sexuée.
Une foule d’arguments et de contre-arguments ont été déployés dans le débat sur la PMA pour toutes. Mais il en est un qu’on a peu souligné : celui de l’effacement de la femme devant la technique. Et, curieusement, celle qui s’emploie le mieux à analyser cet aspect du débat n’a pas le profil attendu : en 1971, la jeune Marie-Jo Bonnet, militante des premiers jours du MLF, fondait avec des camarades homosexuelles le très radical mouvement des Gouines rouges. Quarante ans plus tard, cette historienne que les néoféministes déconcerte ferraille toujours. Elle a participé en 2013 à la création du CoRP, le Collectif pour le respect de la personne, au côté de la philosophe Sylviane Agacinski, des écrivaines Éliette Abécassis et Alice Ferney ou de la psychanalyste Marie Balmary, qui s’oppose à la GPA. Son dernier essai, La Maternité symbolique (Albin Michel), brocarde la PMA pour toutes et la GPA. Au nom de la mère qu’elle a choisi de ne jamais être.
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