Seront-ils plus nombreux que le 6 octobre 2019 ? Ce jour-là, 74 500 personnes avaient défilé dans la capitale contre l’extension de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes. Trois mois plus tard, dimanche 19 janvier, les opposants sont de nouveau appelés à descendre dans la rue, à l’avant-veille de l’examen au Sénat du projet de loi bioéthique.
« Est-ce-que dans 30 ans, on ne va pas se réveiller en se disant ‘on a bousillé des générations entières d’enfants qui vont vivre sans père’ ? », interroge Camille, une manifestante pour qui la PMA pour toutes met en « péril » la civilisation. Mais d’après elle, rien n’est joué : Emmanuel Macron peut encore retirer son projet de loi.
La jeune femme de 29 ans participe au cortège dimanche à Paris, même si elle dit comprendre la souffrance des couples de lesbiennes et de femmes seules qui ont un désir d’enfant. Elle s’oppose fermement à la PMA sans père. « On ne va pas remettre en cause l’amour et l’éducation que peuvent donner un couple de femmes ou une mère célibataire », explique-t-elle avant d’ajouter : « La question c’est, est-ce-qu’on va transformer tous nos désirs en droits, est-ce qu’on ne va pas créer une inégalité pour les enfants en les privant délibérément de leur père ? »
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