PMA. Voilà déjà plusieurs mois que ces trois lettres cristallisent l’attention. L’extension de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes et aux femmes seules occupe une place centrale dans les débats provoqués par le projet de loi de bioéthique, qui en comporte pourtant bien d’autres. Mais malgré des mois de discussions, une inconnue subsiste : le nombre de femmes qui recourront à cette possibilité nouvelle, si le projet de loi est définitivement adopté.
Au fil des mois, une fourchette, floue, s’est imposée : entre 2 000 et 3 000 femmes pourraient demander à recourir à une PMA. C’est d’ailleurs sur cette estimation que s’est fondée l’étude d’impact du gouvernement pour chiffrer le coût d’extension de la PMA : entre 10 et 15 millions d’euros.
Pour établir ce chiffre, le gouvernement s’est fondé sur la seule étude quantitative sur la question : les travaux du chercheur belge Guido Pennings qui s’était penché sur la période 2005-2007, estimant à 760 par an le nombre de femmes françaises rejoignant la Belgique pour faire une PMA.
Pour y voir plus clair, La Croix a tenté d’établir ses propres chiffres, en se tournant vers les deux pays qui accueillent le plus de Françaises dans leurs cliniques et hôpitaux de procréation médicalement assistée : la Belgique et l’Espagne. Nous nous sommes concentrés sur les Françaises recourant à un don de gamètes, c’est-à-dire potentiellement concernées par le changement de la loi.
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