Pour la dernière journée d’audition, la commission spéciale de bioéthique avait convié, jeudi 5 septembre, des juristes, comme ce fut déjà le cas lundi 2 septembre. Avec, toutefois, une différence notable dans le choix des invités. Si, lundi, les spécialistes du droit étaient tous largement favorables à l’évolution la plus sensible du projet de loi, l’ouverture de la PMA à toutes les femmes, des opposants à la réforme ont cette fois-ci été conviés.
Guillaume Drago, universitaire et président de l’Institut Famille et République, Geoffroy de Vries, avocat et délégué général de l’association ainsi que Clotilde Brunetti-Pons, maître de conférences et responsable du centre sur le couple et l’enfant (CEJESCO), ont ainsi pu présenter une lecture critique de la réforme.
En préalable, Guillaume Drago a regretté une « discrimination dans le temps de parole », car à leur côté, cinq autres juristes avaient été conviés, tous favorables à la réforme. Cela n’a toutefois pas empêché la contradiction de s’inviter dans les échanges avec les députés. Les opposants à l’ouverture de la PMA ont pu exprimer leurs arguments qui, pour l’essentiel, dessinent deux angles d’attaque : la réforme bouleverse en profondeur l’ensemble du droit de la filiation ; elle va entraîner des difficultés et un contentieux dont les enjeux n’ont pas été anticipés.