PMA pour toutes : le Parlement adopte le projet de loi de bioéthique

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Le texte a été adopté définitivement ce mardi, après un dernier vote de l’Assemblée nationale, à 326 voix contre 115 qui s’y sont opposées.

Cette décision était attendue de pied ferme par de nombreuses femmes. Via un dernier et large vote de l’Assemblée, le Parlement a adopté définitivement mardi 29 juin 2021 le projet de loi de bioéthique et sa mesure emblématique d’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes célibataires. Au terme de près de deux ans de navette parlementaire, la promesse de campagne d’Emmanuel Macron a été validée par 326 voix contre 115 et 42 abstentions, par-delà les clivages partisans.

La liberté de vote était de mise et la plupart des groupes politiques se sont partagés, même si la gauche s’est prononcée majoritairement pour, et la droite contre, comme le Rassemblement national (RN). Les textes d’application ont été préparés afin « que des premiers enfants puissent être conçus avant la fin de l’année 2021 », a promis le ministre de la Santé Olivier Véran. Le Premier ministre Jean Castex a salué sur Twitter « une loi de liberté, de progrès et d’égalité », le patron des députés La République en marche (LREM) Christophe Castaner « un jour historique » dans « un quinquennat de progrès ».

Une loi qui fait débat
Un recours auprès du Conseil constitutionnel de députés Les Républicains (LR) et Union des démocrates et indépendants (UDI) pourrait cependant retarder de quelques semaines la promulgation de la loi. L’extension de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes et aux femmes célibataires est attendue depuis des années par les associations d’homosexuels, à l’instar de ce qui est déjà permis dans plusieurs pays européens comme l’Espagne, le Portugal, la Suède, la Grande-Bretagne… C’est « neuf ans de gestation et un accouchement dans la douleur », déplore l’Inter-LGBT. Évoquée par François Hollande, puis reprise par Emmanuel Macron, la première, et probablement seule grande réforme de société du quinquennat, a pris du retard notamment en raison de la crise du Covid-19. À l’inverse, la Manif pour tous dénonce « un passage en force » et compte sur la prochaine campagne présidentielle pour « confronter les choix pour la famille et la société » et revenir sur la loi. Avec d’autres associations et le soutien de l’épiscopat catholique, le mouvement a mobilisé au fil des mois des dizaines de milliers de personnes.

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