Projet de loi bioéthique : la subtile arnaque

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De la recherche sur l’embryon au diagnostic prénatal en passant par la PMA pour toutes, les amendements au projet de loi adoptés pour une minorité dessinent une nouvelle vision de l’humanité pour une majorité.

 

La Femme aura Gomorrhe et l’Homme aura Sodome, / Et, se jetant de loin un regard irrité, / Les deux sexes mourront chacun de son côté.

Ce passage de la Colère de Samson , d’Alfred de Vigny revient, hélas, souvent en mémoire ces jours-ci, lorsque l’on observe les circonlocutions des débats à l’Assemblée nationale au sujet du projet de loi bioéthique. Se drapant dans les impératifs de progrès et d’émancipation, une volonté de destruction de la cellule familiale de base se dévoile, destruction qui s’attaque au couple, mais aussi à son cœur, l’enfant. Et, plus profondément, toute une vision de l’humain, de ce qui constitue notre nature d’homme est touchée.

Les premiers débats menés par la commission spéciale de l’Assemblée nationale sur la bioéthique portant sur les plus de 2 000 amendements déposés pour les 32 articles du projet de loi, commencés le mardi 10 septembre après-midi et clôturés le samedi 14 septembre, étaient déjà révélateurs. Ce sont quelques hommes et femmes, parfois seulement une quinzaine de députés pour certaines séances, qui ont débattu entre eux et choisi les amendements d’une loi qui touchera sur le long terme tous les Français. Glaçant. Cet impact, en effet, s’annonce de très mauvais augure par nombre de mesures hautement significatives ; comme les deux amendements autorisant les établissements de santé privés à but lucratif à conserver des gamètes en vue d’une procréation médicalement assistée (PMA), qui livrent la procréation artificielle au marché et ouvrent ainsi la voie à une marchandisation de l’humain. Qui plus est, les femmes risquent, à la suite de ces autorisations, de se retrouver poussées à donner toujours plus leurs ovocytes en vue d’une grossesse repoussée…

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