«Une impression de scandale doublée d’une perte de confiance.» Par ces mots, Sylviane Agacinski résume son état d’esprit à quelques jours du vote au Sénat du projet de révision de la loi de bioéthique.
«Les puissances de l’argent et les intérêts particuliers sont en train de triompher de la justice», poursuit-elle d’une voix posée. La progression du texte sur la GPA et la PMA suit son cours, sous les écrans radars médiatiques. La philosophe, rare figure à gauche qui conteste l’inéluctabilité du progrès et alerte sur la marchandisation progressive du vivant depuis deux décennies, n’hésite pas à parler d’une «farce assez sinistre» qui promet «une révolution éthique et anthropologique». Les sénateurs discutent en ce moment la loi sans véritable ardeur: quelques amendements ici et là ont été introduits, notamment par Bruno Retailleau, président du groupe LR, mais la Chambre haute votera avant le 5 février. Le texte retrouvera ensuite une Assemblée nationale largement atone.
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