A la tribune de l’ONU, déclaration de Ludovine de La Rochère – 25/09/2020

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Organisme consultatif à l’ONU, La Manif Pour Tous, par la voix de sa présidente Ludovine de La Rochère, a pris position contre l’exploitation reproductive des femmes le 25 septembre 2020 à Genève.

Discours intégral :

 

Madame la Présidente, merci de me donner la parole.

De plus en plus de filles et de femmes sont victimes d’exploitation reproductive : utilisées comme un outil de production, elles sont gavées d’hormones pour produire des ovocytes, dont le prélèvement porte définitivement atteinte à leur capacité procréative ; elles sont inséminées pour, au bout du compte, fournir un enfant. Mais comme celui-ci n’a aucun lien génétique avec elles, elles subissent des injections d’hormones quotidiennes. Elles accouchent, aussi, dans des conditions honteuses. Le plus souvent, on entaille leur ventre et leur utérus pour récupérer l’enfant le jour souhaité.

Avant cela, leur corps, leur utérus, leurs hanches, leurs habitudes de vie, leur QI, leur psychisme… ont été jaugés. Elles sont ensuite proposées sur catalogue.

Ces femmes sont soumises à des contrats rédigés dans l’intérêt des commanditaires.

Ils entravent leurs libertés et leurs droits. Elles sont surveillées, parfois même enfermées. Si elles ne suivent pas tous les desideratas des commanditaires, elles sont sanctionnées.

Les études montrent que ces grossesses sont toutes à hauts risques. Des mères porteuses deviennent stériles, certaines en meurt. D’une éclampsie, d’une infection… Et les hormones à haute dose ont aussi des conséquences, tels que des cancers.

Elles sont victimes de cette exploitation parce qu’elles SONT femmes.

La Convention relative à l’esclavage définit celui-ci comme « l’état ou condition d’un individu sur lequel s’exercent les attributs du droit de propriété ou certains d’entre eux ».

Oui, louer une femme EST un esclavage.

Certains voudraient encadrer cette pratique. Mais encadre-t-on l’esclavage ?

L’exploitation reproductive est sexiste, est une violence faite aux femmes, est contraire aux droits de l’homme, est contraire aux objectifs de l’agenda 2030.

Du monde entier, pleurs, souffrances et supplications s’élèvent.

Les femmes comptent sur vous.