Alors que 6 millions d’écoliers, près de 3,4 millions de collégiens et 2,2 millions de lycéens font leur rentrée aujourd’hui, les zones d’ombre persistent sur la mise en œuvre du nouveau programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité (EVARS). Le Syndicat de la Famille dénonce l’impréparation et le manque de transparence du ministère, qui s’ajoutent au contenu idéologique du programme.
Contrairement à ce qui était promis par Elisabeth Borne, aucune information claire n’a été donnée sur le nombre d’enseignants volontaires pour l’EVARS, sur la formation proposée aux instituteurs et aux professeurs, sur les critères d’agréments d’associations candidates et sur les modalités d’intervention dans les classes. Lors de sa conférence de rentrée, la ministre de l’Éducation nationale est restée muette sur ces points essentiels. « On ne s’improvise pas plus éducateur que conseiller en vie affective et relationnelle, surtout auprès de jeunes enfants et d’adolescents », alerte Ludovine de La Rochère, présidente du Syndicat de la Famille. « Comme pour ceux qui veulent devenir conseillers dans ce domaine, une formation solide et pratique est indispensable pour aborder des sujets aussi sensibles sans risquer de heurter. »
Promouvoir le respect, la dignité et l’égalité homme-femme, prévenir le harcèlement, les discriminations et les violences sexistes et sexuelles, lutter contre la déferlante de la pornographie sont des objectifs évidemment partagés par tous. Mais le programme est très faible sur certains de ces objectifs (insuffisamment adapté aux âges des élèves, insuffisant sur la pornographie, sur le harcèlement et les réseaux sociaux) et contre-productif sur d’autres du fait de son idéologie (lutte des sexes en lieu et place d’égalité, banalisation de l’identité de genre et autres revendications militantes…). En outre, sa mise en œuvre est envisagée sans information et sans associer les parents, qui sont les premiers éducateurs de leurs enfants. A eux la responsabilité de l’éducation et à l’école celui de l’instruction.
Le caractère hautement contestable du programme, l’opacité du dispositif et l’absence d’information concrète sur sa mise en place inquiètent les familles. Il est indispensable de lever le voile au plus vite sur la réalité de l’EVARS. « Si le Ministère se défie des parents, c’est qu’il est gêné par le contenu du programme ou cela révèle un problème majeur entre l’école et les parents » note Ludovine de La Rochère.
Le Syndicat de la Famille vient de solliciter en urgence un rendez-vous au Ministère. Il appelle d’ores et déjà les parents à être attentifs et à demander des précisions aux enseignants et chefs d’établissements.
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