«L’euthanasie, de manière plus profonde encore que les autres morts, affecte et divise les familles en deuil»
Alors que l’Assemblée nationale se prononcera sur la loi «fin de vie» à la fin du mois de mai, la présidente du Syndicat de la Famille, Ludovine de La Rochère, craint que la légalisation de l’aide à mourir puisse affecter tant les personnes souffrantes que leurs proches.
Le débat autour de la proposition de loi sur l’euthanasie et le suicide assisté, rebaptisé «aide à mourir» pour ne pas choquer l’opinion, est présenté par ses promoteurs comme une réponse à une aspiration individuelle : celle de pouvoir choisir sa mort. Présenté comme une ultime liberté, ce droit nouveau serait l’expression la plus intime de l’autonomie. Mais il y a maldonne. C’est là un faux débat puisque la mort n’est jamais un simple acte privé. Toute mort produit une onde de choc bien au-delà de la personne concernée. Elle transforme le lien social. Elle affecte l’ensemble de la société. Elle heurte et déstabilise lorsqu’elle est délibérément provoquée.
Derrière l’affirmation séduisante d’une liberté individuelle et d’un choix personnel, la réalité est toute autre. Comme toute mort, mais de manière plus profonde encore, l’euthanasie et le suicide assisté bouleversent les familles, divisent les proches, créent des blessures psychiques durables… Lire la suite