La très socialiste Nathalie Appéré, maire de Rennes, n’a pas de quoi triompher. Son bilan sécuritaire est catastrophique. Implacable, Le Telegramme, au mois de mai, vendait la mèche : la ville « qui compte près de 200.000 habitants a vu son nombre de faits de délinquance bondir de 81 % en seulement trois ans ». Est-ce pour cela que, à défaut de pouvoir vanter la douceur de vivre de ses habitants, la majorité municipale se lance à corps perdu dans l’aventure woke ?
Par délibération en date du 18 septembre dernier (approuvée par 51 voix contre 10 abstentions), le conseil municipal a ainsi modifié les conditions d’attribution des subventions aux associations sportives. Mus par le souci de « renforcer l’égalité femmes-hommes ainsi que l’accès à la pratique sportive pour les jeunes, notamment les jeunes filles, et les personnes neutres », les élus ont ainsi décidé d’établir une grille de points pour favoriser les clubs sportifs accueillant les personnes non binaires. Au détriment des autres, bien entendu.
C’est une sorte de course aux points qui s’installe avec – objectif suprême – l’adhérent trans. Explications : l’inscription d’un adulte déclaré homme ne rapporte qu’1 point à son club. Deux fois moins qu’une femme déclarée femme qui vaut autant que l’adulte non binaire (2 points). Le mineur non binaire rapporte allègrement 4 points. S’il se déclare garçon, il vaut 3 points, s’il se déclare fille, c’est 4. Autant dire que les pauvres clubs de rugby ou de foot, un peu trop mâles pour la ville de Rennes, devront ramer sec pour obtenir des subventions.