Extrait du direct de Le Monde le 27 mai 2025
Aide à mourir : ses partisans saluent un « vote historique », les opposants y voient une « transgression majeure »
Les réactions du côté des soutiens à la réforme :
- « L’heure est à la joie pour celles et ceux d’entre nous qui perçoivent l’espoir d’une fin de vie maîtrisée, épargnée des souffrances inapaisables et des agonies inutiles », a salué Jonathan Denis, président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD). « Mais l’heure n’est pas au triomphalisme, tant le temps qui s’ouvre aujourd’hui, avant la promulgation de la loi, sera encore trop long pour celles et ceux qui souffrent », a-t-il ajouté.
- Claire Thoury, membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et présidente du Comité de Gouvernance de la Convention citoyenne qui a planché en amont sur la fin de vie, a salué « un moment historique sur le plan démocratique ».
Les réactions parmi ceux qui s’y opposent :
- Les soignants de la société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) ont déploré un « changement fondamental de la mission des soignants ». « Ce texte sur l’aide à mourir ne répond pas à des situations d’exception, mais instaure une nouvelle norme du mourir », a déclaré sa présidente, Claire Fourcade. La SFAP a néanmoins salué l’adoption de la proposition de loi sur les soins palliatifs en jugeant qu’elle comporte des « innovations utiles ».
- La conférence des évêques de France (CEF) qui a l’instar des représentants des autres confessions, est opposée au texte sur le droit à mourir, a redit « sa vive inquiétude ». Les évêques français jugent que l’adoption définitive de ce texte législatif « mettrait profondément à mal le pacte social et le modèle de soins français ».
- Les ex-militants de La Manif pour tous devenus Le Syndicat de la famille ont dénoncé « la suppression de l’interdit de tuer » perçue comme « une transgression majeure ».