Article paru sur La Croix le 27 juin 2025
Saisi par plusieurs associations et plus de trois cents parents d’élèves, le conseil d’État a rejeté ce vendredi 27 juin la demande d’annulation de l’arrêté fixant le programme d’Éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité (Evars).
L’association Juristes pour l’enfance, ainsi que six autres associations et plus de trois cents parents d’élèves, avaient saisi le Conseil d’État pour faire annuler l’arrêté du ministère de l’éducation nationale fixant le programme d’Éducation à la vie affective, relationnelle, et à la sexualité (Evars) qui doit être mis en place à partir de septembre dans les écoles, collèges et lycée. Ce vendredi 27 juin, le conseil d’État a rendu sa décision, rejetant les recours.
(…) « Nous nous attendions à ce jugement, car le rapporteur public avait rejeté, avec mépris, nos arguments lors de l’audience publique, souligne Olivia Sarton, directrice juridique de Juristes pour l’enfance. Mais sur le fond, nous maintenons l’ensemble de nos arguments. » Même déception exprimée par Ludovine de La Rochère, présidente du Syndicat de la famille, autre association requérante, pour qui « cette décision, idéologique et affligeante pour les enfants, n’est pas à la hauteur des enjeux ».
« Il s’agit de sujets très sensibles qui touchent à l’intimité et à la conscience, soulève-t-elle. Or, on constate que le conseil d’Etat n’étaye pas ses affirmations. Il renvoie aux objectifs et à l’introduction du programme, qui évidemment sont consensuels et que nous partageons. Mais il ne rentre pas dans le fond du programme, que nous contestons.»