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Le rétropédalage du ministère de l’Éducation nationale sur la transidentité

Dans sa newsletter de ce mardi 5 avril, La Manif Pour Tous se réjouit d’« informer que l’Éducation nationale a finalement supprimé [la] mention “autre” » qui figurait sur un test d’anglais obligatoire pour tous les élèves de 3e, dans lequel ces derniers devaient indiquer s’ils s’identifiaient « homme », « femme » ou « autre ». Une mention qui avait fait réagir l’association Juristes pour l’enfance qui, dès le 1er avril, avait demandé au ministère de l’Éducation nationale, par un communiqué, « la rectification immédiate du test et le retrait de cette troisième réponse “autre” ». La présidente de La Manif Pour Tous, Ludovine de La Rochère, s’était également saisie du sujet sur CNews, le même jour : « La Macronie, qui est prétendument raisonnable, rejoint la gauche sur des sujets ultra-minoritaires, la gauche qui le paye très cher, et je pense qu’à un moment donné, c’est quelque chose qui coûtera aussi extrêmement cher à Emmanuel Macron. »

La Manif Pour Tous assurant : « L’Éducation nationale a prétendu que la proposition d’une troisième possibilité “autre” avait été mise en place par le prestataire de la plate-forme privée utilisée pour ce test mais nous n’en croyons rien. »

« Cette propagande auprès des jeunes adolescents va heurter ce qu’ils sont »

En quoi cette mention « autre » pose-t-elle un réel problème ? Contactée par nos soins, Ludovine de La Rochère, nous répond : « L’humanité est homme ou femme. Cet “autre” est le signe d’une idéologie où l’on définit sa propre réalité, qui devient subjective car soumise à ses ressentis. On sort alors de ce qu’est l’identité : le constat du réel. Ce qui est très grave, c’est que cette propagande auprès des jeunes adolescents va heurter ce qu’ils sont, ce qui est susceptible de les déstabiliser à un moment important de leur vie. »

La responsabilité du ministère de l’Éducation nationale est entière. Soit cette mention – « autre » – n’a pas été vue par le ministère, ce qui serait une faute professionnelle majeure, soit elle a été laissée volontairement, ce qui est l’avis de la présidente de La Manif Pour Tous, ce qui est encore plus grave. Cette affaire arrive dans la lignée de la circulaire Blanquer du 30 septembre 2021, intitulée « Pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l’identité de genre en milieu scolaire ». Tout un programme, où il est indiqué que le personnel enseignant doit accompagner les jeunes dans une démarche de transition de genre… « Le gouvernement est donc pétri de cette idéologie, poursuit Ludovine de La Rochère, et s’il a décidé aussi rapidement de retirer cette mention des tests destinés aux classes de troisième, c’est uniquement à cause de l’échéance électorale qui approche. Emmanuel Macron veut s’adresser à tous les électorats, y compris à droite. Il y a 8 millions de familles avec des enfants, qui font autant de potentiels électeurs. Cette suppression de la mention “autre” n’est qu’une manière de ne pas polémiquer avant l’élection. »

Avant que le ministère de l’Éducation nationale ne décide de supprimer la mention « autre », plusieurs milliers d’élèves de troisième avaient déjà passé le test. Le mal est donc déjà en partie fait. Et si Emmanuel Macron demeure au pouvoir cinq ans de plus, il n’y aura pas une échéance électorale pour le faire rebrousser chemin à chaque fois…

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