Soirée consacrée à la GPA sur France 2: «Un militantisme affiché qui méconnaît les règles du service public»

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FIGAROVOX/TRIBUNE – France 2 a consacré une soirée au thème de la GPA. Selon la gynécologue Nicole Athea et l’historienne Marie-Jo Bonnet, l’émission, loin de rendre compte de façon équitable des points de vue en présence, fait l’apologie d’une pratique dont elle passe sous silence la réalité dramatique.

Nicole Athea est gynécologue-endocrinologue. Elle a co-dirigé l’ouvrage collectif Les marchés de la maternité (édition Odile Jacob) avec Martine Segalen.

Cofondatrice des «Gouines rouges» en 1971, Marie-Jo Bonnet est historienne de l’art. Elle a publié La Maternité symbolique. Être mère autrement (Albin Michel, 2020).

Avec l’universitaire Ana-Luana Stoicea-Deram, elles sont membres du collectif CORp pour l’abolition de la maternité de substitution (GPA).


Si de nombreuses émissions sur le service public audiovisuel font régulièrement l’apologie de la GPA et le «forcing» pour l’autoriser dans notre pays, la soirée du 9 février sur France 2 en a été le couronnement. Entre le film issu du livre de Marc-Olivier Fogiel, une discussion dans laquelle quatre intervenants, PRO-GPA militants, étaient opposés à une pauvre juriste qui essayait de soutenir l’importance de la loi, et enfin la réédition du film «les enfants de la GPA et de la PMA»«si mignons et si intelligents», les téléspectateurs ne pouvaient sortir de cette moulinette idéologique que PRO-GPA. Et scandalisés de son interdiction en France.

Aucune réflexion objective et rationnelle ne semble pouvoir mettre un bémol à cet engouement médiatique. Pas même un minimum de débat contradictoire. Le journaliste avait beau dire que cette pratique divisait la société et avait des opposants, nous ne les avons pas entendus. Ce qui signifie que le service public audiovisuel se fait ouvertement le défenseur et le promoteur de la GPA ; est-ce son rôle ?

 

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