Transidentité des mineurs : le rapport des sénateurs LR qui sonne l’alarme

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La transidentité des mineurs est au cœur d’un « débat scientifique et médical tendu » : c’est sur cet euphémisme que les sénateurs LR abordent, en préambule de leur rapport, l’épineuse question du changement de sexe chez les enfants. Et leurs conclusions sur le risque d’« un des plus grands scandales éthiques de l’histoire de la médecine » sont peu susceptibles d’apaiser la controverse.

Dans la foulée du rapport, la droite sénatoriale annonce le dépôt d’une proposition de loi avant l’été pour interdire toute transition médicale en France avant l’âge de 18 ans. Le texte veut empêcher la prescription ou l’administration de bloqueurs de puberté et d’hormones croisées, ainsi que la chirurgie de réassignation sexuelle, aux mineurs pris en charge pour une dysphorie de genre. Le cadre actuel laisse davantage d’autonomie aux médecins.

Les sénateurs LR estiment que le nombre d’enfants qui s’identifient comme trans a explosé en dix ans. Chef du service de pédopsychiatrie à la Pitié-Salpêtrière, le Pr David Cohen a indiqué, lors de son audition, recevoir une quarantaine de nouvelles demandes de consultation chaque année. 16 % de ses patients mineurs ont moins de 12 ans.

Assistés par la psychologue Céline Masson et la pédopsychiatre Caroline Eliacheff, qui militent pour une approche alternative des troubles du genre chez les enfants, les sénateurs soulignent que la majeure partie des mineurs qui consultent dans des unités spécialisées se voient in fine diagnostiquer une dysphorie de genre, alors même que leur mal-être est plus général et invite à un accompagnement plus large: en termes savants, les professionnels de santé évoquent des « comorbidités ». Ainsi, le quart des enfants reçus à la Pitié-Salpêtrière pour ces raisons sont des décrocheurs scolaires, 42 % ont été victimes de harcèlement, 61 % ont connu un épisode dépressif. Un sur cinq a même fait une tentative de suicide. Leur prise en charge souffre aussi de l’état de paupérisation de la pédopsychiatrie française, dénoncent les sénateurs…

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