RÉCIT – Alors que le pays est sous les bombes, le désarroi de ces couples passe mal auprès des opposants à la GPA.
La guerre jette une lumière crue sur le business de la gestation pour autrui (GPA) en Ukraine. Le sort des mères porteuses, qui partent souvent vivre dans des appartements loués par des cliniques avant l’accouchement, loin de leur famille et de leurs propres enfants, inquiète.
Autorisée depuis 2002 en Ukraine, la maternité de substitution y est réservée aux hétérosexuels mariés et infertiles. Cette activité très lucrative s’est intensifiée ces dernières années. Moins chère qu’aux États-Unis, la GPA est tarifée entre 40.000 et 60.000 euros en moyenne.
«Le bien qu’ils ont payé»
Les mères porteuses, elles, touchent environ 10.000 euros pour louer leur ventre. «Personne n’est en mesure de dire comment ces mères et ces enfants vont être pris en charge au milieu de cette guerre. Des maternités ont été déplacées à la suite des bombardements. Des bébés vont naître dans des caves. Ma crainte, c’est qu’on les fasse accoucher plus vite, par déclenchement artificiel ou par césarienne, pour répondre à la demande des clients»…