FIGAROVOX/TRIBUNE – La cour d’appel de Toulouse vient de reconnaître « en qualité de mère» un homme qui avait changé de sexe à l’état civil avant de procréer. Ludovine de La Rochère critique un acte de déconstruction anthropologique, contraire à l’intérêt de l’enfant.
Ludovine de la Rochère est présidente de la Manif pour tous et a publié Familles, je vous aime (éd. Pierre-Guillaume de Roux, 2016).
La cour d’appel de Toulouse vient d’autoriser l’inscription du père d’un enfant comme sa mère sur son acte de naissance. Cette décision, résultant du changement de sexe à l’état civil du père, est d’autant plus aberrante qu’elle est rétroactive. Ainsi, bien qu’à la naissance de l’enfant le père était un homme pour l’état civil, sa décision ultérieure de se faire reconnaître comme femme par l’état civil conduit à l’inscrire comme mère sur l’acte de naissance de son enfant.
En première instance, la justice avait proposé à ce père qu’il adopte son enfant afin d’être mentionné comme sa mère (la demande d’adoption étant faite comme femme). Mais il l’avait refusé, au motif qu’il a conçu l’enfant, ce qui est vrai. Ainsi, lui-même souhaitait que la réalité de la conception, et donc de la filiation entre lui-même et son enfant soit respectée. Mais sa logique s’arrêtait là où cela l’arrangeait. Car la filiation avec son enfant, qu’il le veuille ou non, est paternelle.