« Nul ne peut retirer la vie à autrui dans une démocratie »
Conscient de la complexité du sujet, il avait rappelé que le code pénal n’avait pas seulement une fonction « répressive » mais « expressive », traduisant les valeurs de la société.
Une «liberté» qui n’en est pas une
Après la mort de Robert Badinter, on le célèbre pour l’abolition de la peine de mort, et on s’apprête à voter une « aide active à mourir », autre mot pour l’euthanasie, un mot trop chargé, qui rappelle à chacun la manière dont on a éliminé les vieux et les déments dans l’Allemagne nazie.
On essaie de faire passer dans l’esprit des soignants – qui par ailleurs ne sont pas dupes et le refusent – qu’un tel acte – donner la mort – serait un « soin ». Les médias essaient, de leur côté, de faire passer dans le grand public l’idée que décider du moment de sa mort et la réclamer à un tiers serait une « liberté ».
Bérengère Darlison, normalienne et agrégée de lettres modernes, analyse le « congé naissance » annoncé par Emmanuel Macron. Selon elle, les femmes n’ont pas besoin qu’on leur dise de faire des enfants. Elles voudraient juste qu’on leur donne les moyens de les élever.
Méconnaissance ou méprise
Si l’on supprime le congé parental, alors les femmes seront obligées de retourner au travail plus tôt qu’elles ne l’auraient souhaité (ce qui est certainement le but de cette démarche), parfois la mort dans l’âme. Les conditions de reprise sont loin d’être idéales, il y a un grand écart entre les lois et la réalité du terrain.
Si elles n’acceptent pas cela, les jeunes mères seront forcées de démissionner.
Porté par le parti de droite au pouvoir, Nouvelle Démocratie, du premier ministre Kyriakos Mitsotakis, le texte a été approuvé par 176 des 254 députés présents au Parlement. M. Mitsotakis a salué « un tournant pour les droits de l’homme » dans un « pays progressiste et démocratique, passionnément attaché aux valeurs européennes ».
Certains ont toutefois déploré que le projet de loi n’accorde pas la gestation pour autrui (GPA) aux couples homosexuels.