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Veille de presse – n°34

Jean-Pierre Le Goff : « La fuite en avant sociétale met directement en jeu la condition humaine »

Le refus de l’acharnement thérapeutique est reconnu par la loi. Face à une situation de souffrance vécue comme insupportable, alors que le décès est imminent et inévitable, la loi prévoit la « sédation profonde et continue jusqu’au décès ». Pourquoi faudrait-il aller plus loin ?

Si, sous une forme ou sous une autre, la « mort médicalement administrée » devait être inscrite dans la loi, il en résulterait des effets délétères dans le système de santé comme dans l’ensemble de la société. Cette loi bouleverserait l’éthique et la pratique médicale, déstabiliserait les équipes de soin dans un système hospitalier déjà mal en point, diviserait un peu plus le pays. Qu’on le veuille ou non, elle ferait pression sur nombre de personnes âgées et esseulées qui auraient le sentiment d’être inutiles et d’être un fardeau coûteux dans une société obnubilée par l’économie et la performance.

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Enfants « volés », dossiers trafiqués… Vers la reconnaissance des pratiques illicites de l’adoption internationale

Les inspections générales font le procès d’une époque, allant des années 1960 au milieu des années 2000, où quelque 4000 enfants nés à l’étranger étaient adoptés par an: « L’adoption est devenue un marché potentiellement très lucratif, suscitant l’émergence de nombreux intermédiaires. Le versement d’importantes sommes d’argent pour faciliter les opérations ou le recueil d’un consentement parental en réalité très peu éclairé semblent avoir été des pratiques courantes. L’adoption a aussi donné lieu à de véritables trafics fondés sur la falsification de pièces pour rendre un enfant adoptable », écrivent ses auteurs.

Ces dernières années, la « moralisation » de l’adoption dans le monde a entraîné une chute impressionnante du nombre d’enfants étrangers adoptés. En parallèle, le recours à la GPA (gestation pour autrui) a pris de l’ampleur. « Cette procédure peut être utilisée comme une voie de contournement des règles de l’adoption internationale », pointent les inspecteurs.

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