L’initiative avait été lancée en juin 2022 par quelques parlementaires de tous bords, parmi lesquelles la patronne des députés Renaissance d’alors, Aurore Bergé, celle des Insoumis, Mathilde Panot, ou encore, la sénatrice écologiste Mélanie Vogel. Depuis, l’idée a fait son chemin. Elle est reprise, fin 2023, par le gouvernement. Désormais, la France va donc être le premier pays au monde à inscrire ce droit dans sa Loi fondamentale.
Après avoir été un temps très réticents à plébisciter ce texte, les sénateurs de droite et du centre l’ont finalement largement voté, la semaine dernière, au Palais du Luxembourg. La faute à « une pression médiatique » devenue presque « insurmontable », estiment certains.
Au lendemain du vote historique au Congrès de Versailles faisant entrer l’IVG dans la Constitution, les élus mélenchonistes entendent se lancer dans un nouveau combat pour que chaque femme puisse accéder à l’avortement sans aucune entrave. « Inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution c’est fondamental, mais ensuite la bataille continue pour faire en sorte que ce droit soit effectif », a lancé ce mardi 5 mars le coordinateur de LFI Manuel Bompard sur France 2.
Lundi, à la tribune de l’hémicycle de l’aile du Midi du Congrès de Versailles, la présidente du groupe LFI Mathilde Panot a promis que les féministes « [continueraient] le combat ». Notamment pour « abroger la double clause de conscience ».
Oui, il y a bien quelque chose d’indécent dans la promotion du suicide par les nantis et les bien-portants. Le geste suicidaire ne saurait être une actualité glamour : c’est une réalité sordide face à laquelle nous devons tous nous mobiliser.
Valoriser le geste suicidaire n’est pas acceptable. Conforter autrui dans cette voie, voire glorifier son choix, revient à dévoyer le sens de la fraternité, au nom d’une liberté mal comprise. C’est faire le constat d’une impuissance collective face au mal-être et aux tentations mortifères. Or, ce n’est pas parce que le meurtrier et sa victime sont la même personne qu’il faut nier la violence du geste létal. Ainsi, le suicide doit rester un acte que la morale commune ne condamne pas sans pour autant l’approuver, et encore moins le valoriser.