Le système public de santé anglais ne prescrira plus de bloqueurs de puberté aux mineurs qui souhaitent changer de genre. La décision est tombée la semaine dernière, après de longues polémiques, une consultation publique et les conclusions d’un rapport indépendant.
Une étude réalisée en 2022 par la docteur Hilary Cass a alerté sur le risque que les bloqueurs de puberté « perturbent de façon permanente » le développement du cerveau et « enferment » les enfants dans un parcours irréversible et traumatisant de traitements hormonaux. Ces traitements seront désormais uniquement disponibles dans le cadre d’essais cliniques ou « de manière exceptionnelle, au cas par cas ». « Mettre fin à la prescription habituelle de bloqueurs de puberté contribuera à faire en sorte que les soins soient basés sur des preuves, des avis d’experts et soient dans l’intérêt du mineur », a déclaré la secrétaire d’État à la Santé, Maria Caulfield.
ENTRETIEN – La sénatrice (LR) Jacqueline Eustache-Brinio plaide pour un encadrement légal plus strict.
« Tous les médecins et psychologues que nous avons auditionnés reconnaissent que ce phénomène est en expansion – quel que soit par ailleurs le regard qu’ils posent dessus. La psychologue Angélique Gozlan, spécialiste des réseaux sociaux chez les adolescents, nous a décrit le rôle joué par des influenceurs transgenres auprès de jeunes en souffrance, que les algorithmes finissent par enfermer dans des bulles informationnelles où seul résonne un même discours, répliqué à l’infini.
La loi doit interdire de prescrire des bloqueurs de puberté aux mineurs à qui l’on diagnostique une dysphorie de genre, comme vient de le décider le Royaume-Uni. Nous voulons également interdire la prescription et l’administration d’hormones croisées aux mineurs ainsi que la chirurgie de réassignation sexuelle. En plus de cette proposition de loi, nous préconisons d’abroger la « circulaire Blanquer » de 2021, qui crée un régime d’exception pour les « élèves transgenres » en milieu scolaire. »
Le taux de fécondité, soit le nombre moyen d’enfants par femme, diminue en continu depuis 1950 dans le monde et dans une immense majorité des pays. Ayant déjà chuté de quasiment 5 à 2,2 à l’échelle de la planète, il est désormais tout proche du seuil de renouvellement de la population (2,10).
D’après une nouvelle étude, le nombre moyen d’enfants par femme sur la planète pourrait passer dans les prochaines années sous le seuil nécessaire pour renouveler les générations. Les auteurs d’une nouvelle étude sur l’évolution de la population dans le monde, parue ce mercredi dans The Lancet, sonnent l’alerte : la chute des naissances va remodeler la société ces prochaines décennies, et il faut l’anticiper.