Veille de presse – n°38

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Fin de vie : les dangers d’un texte flou qui refuse d’appeler l’euthanasie par son nom

Qui devra effectuer le geste létal ? Comment les médecins pourront-ils prévoir le pronostic vital engagé à « moyen terme » du patient qui réclame l’aide à mourir ? Sous quelles conditions un médecin ou un proche du patient pourront-ils effectuer une euthanasie ? D’innombrables questions devront être tranchées par la commission spéciale en charge d’examiner le texte.

Les critères d’accès au suicide assisté, bien que présentés comme « stricts » par Emmanuel Macron, apparaissent comme autant de faux-semblants aux soignants inquiets. « Partout où la mort provoquée a été légalisée, tous les garde-fous initiaux ont été peu à peu levés, commente Claire Fourcade, présidente de la Société française de soins palliatifs (Sfap).

Du côté des parlementaires, plusieurs élus s’interrogent enfin sur la différence de temporalité entre les engagements financiers, promis sur dix ans par le gouvernement pour développer les soins palliatifs en France, et le fait que l’autorisation de donner la mort sera immédiate avec la nouvelle loi. Inégalité des Français devant la fin de vie ? Centres de soins à deux vitesses dans le pays ?

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Fin de vie : « Il y a encore trop d’évitement de la chambre du mourant »

Psychiatre, gériatre, docteure en philosophie et en éthique, Véronique Lefebvre des Noëttes nous plonge dans les problématiques complexes de la fin de vie qui jalonnent son quotidien.

Concrètement, comment se passe une agonie ?

Le mot « agonie » signifie « lutter ». C’est un moment extraordinaire au sens propre du terme, pendant lequel la personne émet en général des râles, fait des pauses respiratoires et opère des mouvements de retrait. Toutes ces manifestations ne sont pas forcément synonymes de souffrance : souvent, une simple caresse suffit à apaiser le mourant. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la plupart de mes patients n’ont pas peur de mourir en soi, mais plutôt de quitter ce monde dans d’atroces souffrances.

Notre système français permet-il actuellement de toujours mourir dans de bonnes conditions selon vous ?

Non, pas du tout. La mise en place des soins palliatifs a été initiée il y a très longtemps par François Mitterrand. Pourtant, il y a encore aujourd’hui 21 départements français qui ne sont pas pourvus en la matière. Et quand c’est le cas, les effectifs sont très souvent insuffisants.

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Sarah El Haïry : « On doit construire un soutien à la parentalité »

La commission parentalité créée par Aurore Bergé en décembre 2023, à la suite des émeutes de l’été, n’a finalement jamais vu le jour. Plusieurs experts ont renoncé à y participer, estimant qu’elle était placée « sous l’égide de méthodes répressives ». Aujourd’hui, La ministre déléguée chargée de l’enfance, de la jeunesse et des familles Sarah El Haïry, la relance.

La Croix : Quelle est la nouvelle feuille de route ?

Sarah El Haïry : La commission travaillera pour aider les familles à relever les nouveaux défis auxquels elles sont confrontées. Comment faire face aux écrans ? Comment construire l’équilibre familial quand on a un travail qui ne s’arrête plus à la porte de la maison et que le rapport au temps a changé ?

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