CP Fin de vie : la famille doit rester un sanctuaire

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La famille est engagée pour accompagner les personnes en fin de vie. Elle ne doit en aucune manière être impliquée dans l’acte de donner la mort. Il en va aussi de la garantie de protéger les malades de toute forme de pression.

Malgré les progrès extraordinaires de la médecine dans la prise en charge de la douleur physique et mentale, Emmanuel Macron n’a rien fait depuis 2017 pour assurer l’accès aux soins palliatifs sur tout le territoire : cette inaction est un immense scandale au regard du calvaire enduré par des malades, en particulier dans les 21 départements français dépourvus d’unité. Les familles des malades sont elles aussi confrontées à ces situations difficiles dans l’accompagnement qu’elles apportent au quotidien, l’immense majorité des « aidants » étant les parents, conjoint, enfants, frères et sœurs.

Avec son projet de loi, le gouvernement prétend se préoccuper du mal mourir français avec de nouveaux soins, dits « d’accompagnement », qui comprendraient les soins palliatifs et « l’aide à mourir ». Mais ces mots euphémisants ne peuvent masquer le contenu réel de ce projet : le suicide assisté et l’euthanasie.

Le Syndicat de la Famille dénonce ce projet de loi. L’idée que l’un des proches pourrait être celui qui donne la mort est d’une violence inouïe. Ce serait évidemment, au cœur des familles, une source de divisions, de pressions, de culpabilité, de difficultés immenses pour ses membres à faire leur deuil, comme en attestent de nombreux témoignages en provenance de pays étrangers qui ont ouvert cette abyme. Sans oublier le risque que des pressions soient exercées sur le malade devenu vulnérable dans sa propre famille.

La famille est au cœur de la solidarité intergénérationnelle et des enjeux de la dépendance. Pourtant, elle est complètement ignorée du projet de loi du gouvernement. Après avoir rencontré il y a quelques mois Agnès Firmin-Le Bodo, Le Syndicat de la Famille demandera à être auditionné par les parlementaires afin de porter la voix des familles, premiers acteurs de l’accompagnement des personnes en fin de vie.

Alors que le Gouvernement s’apprête à rompre le lien de confiance entre le patient et les soignants, il doit tout faire pour que la famille soit un sanctuaire, un lieu de soutien et de solidarité inconditionnelle. Il ne serait humainement pas supportable que ce lien irremplaçable soit menacé.