Le 6 octobre, journée nationale des aidants, est une belle occasion de se pencher sur le quotidien de ces millions de Français qui « accompagnent et protègent au quotidien un proche en perte d’autonomie, en situation de handicap ou malade » selon les mots du Ministère des Solidarités et des Familles.
Derrière les mots « aidants » et « proches », on trouve en réalité, dans l’immense majorité des cas, des pères, des mères, des enfants et des vieux parents. Les « aidants » sont ainsi un nouveau mot pour parler de la famille. « Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde » suivant les mots d’Albert Camus en 1944. Ils résonnent tout particulièrement en cette journée nationale des aidants. Pourquoi un mot si impersonnel et désincarné pour évoquer, en réalité, la famille ?
Souvent décriée, moquée ou déconsidérée, la famille est en fait le premier lieu de solidarité. Oui, les aidants d’un enfant en situation de handicap, ce sont avant tout ses parents, aidés bien souvent par les frères et sœurs. Nous avons tous autour de nous des exemples de familles marquées par l’accueil du handicap, quel qu’en soit la nature. Lorsqu’un accident ou une maladie vient frapper un membre d’un couple, l’autre est présent. Nous connaissons tous des conjoints aidés par leurs femmes et inversement.