Paru dans Famille chrétienne
Dans une émission télévisée, l’ancien ministre de l’Education nationale a dit avoir été victime de la « violence sans limite» de « catholiques exacerbés » lorsqu’il avait voulu introduire une lutte contre les stéréotypes de genre à l’école, en 2014. Une attaque qui n’étonne pas les responsables d’alors de La Manif pour tous.
On dit que le ridicule ne tue pas. Ce vieil adage semble sourire à Vincent Peillon, ancien ministre de l’Education nationale durant le quinquennat de François Hollande. Comme resurgit de nulle part, l’actuel membre de la Cour des comptes était l’invité ce 6 novembre de l’émission « Ces idées qui gouvernent le monde », qui consacrait sa soirée à la « laïcité menacée », sur les bancs de l’école. Auteur de nombreux ouvrages sur la laïcité, parmi lesquels « Une théologie laïque ? » (éd. Puf), Vincent Peillon et les autres invités s’interrogeaient sur la place qui était réservée à la laïcité à l’école, notion largement contestée ces derniers temps.
Vincent Peillon, un idéologue
Le sujet de l’abaya a été de nouveau abordé, pour évoquer une laïcité malmenée à l’école. Mais l’ancien ministre a profité de cette tribune pour se parer d’une sortie pour le moins inattendue, relayée de nombreuses fois sur X (anciennement Twitter) : « Lorsque j’ai voulu introduire comme tous les pays occidentaux – nous sommes un pays où il n’y a pas de femmes ingénieurs, pas de femmes scientifiques – une lutte contre les stéréotypes de genre, ce n’était pas l’islam radical – il y en avait un peu – que j’avais en face de moi, mais des catholiques exacerbés et d’une violence sans limite. » Des propos qui interrogent, par leur violence et leur absence de justification. « Vincent Peillon est un idéologue, c’est un homme qui ne voit plus la réalité, à l’évidence. Il imagine avoir été victime de violence, cela n’est que le produit de son imagination », s’indigne Ludovine de la Rochère, présidente du Syndicat de la Famille, ex Manif pour tous.